Quand j’étais petite, je n’étais pas des plus sociables, ni des plus courageuses quand je quittais les jupes de ma Môman… (Comment ça, ça n’a pas changé ? Tu sors !). Et pourtant, allez savoir pourquoi, j’adorais la colo. J’y suis allée tous les ans, de 7 ans à 15 ans, à Boëge, en  Haute-Savoie, et je m’éclatais. Non pas que j’aimais particulièrement rencontrer de nouveaux “petits camarades”… J’y allais aussi parce que j’y retrouvais ma meilleure copine, Ange-Line (oui, oui, Ange-Line de Freedom, pour ceux qui la connaissent), et qu’on faisait plein d’activités nouvelles et sympa. C’était l’aventure, le dépassement de soi, et finalement, de belles rencontres quand même.

En repensant à ça, je comprends ce que Betsy a dû ressentir dans notre colo canine de l’été. Betsy, c’est une petite chienne Yorkshire un peu timide, ancienne chienne de canapé soudainement confrontée au monde extérieur. Elle n’apprécie pas forcément la présence des autres chiens (en tout cas elle s’en fiche), elle flippe un peu quand une activité ou un objet sort de l’ordinaire, et elle n’aime pas sortir des pattes de sa mère. Ca ne vous rappelle personne ?

Betsy, c’est un peu moi à 12 ans : celle qui, d’elle même, ne tenterait jamais rien, mais qui, à force d’être encouragée, apprend à dépasser ses peurs et ses limites.

Betsy découvre le frisbee

Ce qu’on a été fiers de Betsy pendant cette colo ! En 4 jours, on l’a vu s’émanciper, s’éloigner de plus en plus de sa maîtresse (bon, on ne la perdait pas non plus, hein !), tenter des choses nouvelles et y prendre plaisir. Pour Betsy, la colo, ça aurait pu ressembler à l’enfer, et pourtant elle s’est senti pousser des ailes. Elle a appris qu’elle avait un nez et qu’elle pouvait l’utiliser pour retrouver sa maîtresse, ou la chaussette de sa maîtresse (si, si !), ou sa baballe fétiche, et ce même s’il fallait s’éloigner un peu de sa môman et que ça faisait un peu peur. “Bon, allez, plus qu’un petit pas et j’y suis !”.

Elle a aussi appris qu’on pouvait se servir de ses pattes pour trouver une croquette, passer un pont de singe et toutes sortes d’obstacles bizarres sans être tenue, sauter dans les bras pour faire un beau final d’obé-rythmée… Bref, la petite Betsy nous a épatés, et après le beau chemin qu’elle a déjà parcouru avec sa maîtresse, j’espère qu’elle ne s’arrêtera pas là !

Mais bon, à la colo, il n’y avait pas que Betsy, même si c’est elle qui a remporté le “prix de la mignonnerie” ! Chacun y a appris un peu, et j’espère surtout que chacun s’y est bien amusé.

Après avoir découvert la communication canine, Helios a compris, Ô miracle,  qu’il pouvait aussi  jouer avec d’autres chiens !

Cerise, en plus d’avoir découvert les joies du pistage, a percuté que c’était elle qui faisait ce couinement bizarre dès qu’elle était impatiente et frustrée, et qu’elle pouvait l’arrêter si elle en avait envie (genre : “mais d’où vient ce bruit énervant ? Ah ! De moi !”).

Praline a appris à suivre toute une piste sans croquettes. Well done, Praline !

Baïla s’est initiée aux joies du frisbee, mais n’a pas encore compris que pour l’attraper, c’est mieux d’ouvrir la bouche !

Rousquille a appris à faire un slalom d’agility et a elle aussi et surtout surmonté sa timidité pendant 4 jours.

Spliff, qui, en tant que débutant, n’est resté que deux jours, a appris à rester sage dans sa niche. Et ça, c’est cool !

Yéti a fait de gros efforts pour partager sa maison et ses affaires.

Pampa a appris à lécher des tronches… Non, ça elle le faisait déjà super bien !

Eh oui, la colo, c’est 4 jours d’activités variées (obé-rythmée, travail de la motricité, clicker, pistage, frisbee, agility…), mais aussi 4 jours de vie en groupe. Et au final, je ne sais pas lequel de ces deux aspects est le plus bénéfique pour les chiens !

Apprendre à jouer en groupe sans embêter le voisin